vendredi 20 janvier 2012

Mettez les phrases suivantes au futur puis traduisez-les:

La jeunesse emmerde le front nationale, Agathe Quintin emmerde l'éducation nationale. Faux semblants, faux mérites, vraies déceptions. Ou vont-il chercher tout ça? Prendre une décision, espérer que le ciel tombe, dégringole, s'écroule. S'efforcer de le maintenir, haut, se cambrer. Plus haut que la pointe des pieds, plus haut que la pointe l'horloge, du clocher oublié, de la vallée perdu dans les montagnes ou s'écrase tout un tas d'espoirs, de souvenirs, de désirs et d'odeurs. Faire bouillir la marmitte, espérer a mieux, se tater, se trouver, être déçue. Se detester, detester l'adolescence, l'avenir, les insectes et l'acné. Détester la prof, qui voit tout et trop. Détester les parents, qui voient jamais ce qu'il faut, puis hurler. Hurler de silence et de rage. Crier trop fort pour qu'ils entendent, trop fort pour qu'ils comprennent, trop fort pour qu'ils arrêtent. Se laisser couler. Privée d'air, privée de tout. Toucher le fond, en chercher un autre, un plus moelleux. Un fond comme ça. Un malsain et poisseux, s'y laisser choir, au fond de l'eau trouble des pensées qui t'agitent, des pensées qui t'abritent. Chercher du doigt se qui est inutile, de ce doigt là. Tatillonner et tripoter. Toute ces babioles. Le plaisir, le sexe, les garçons et leurs doigts, leurs mains et leurs mâchoires. Leurs épaules et leurs rires. Leurs virilité mal placée et leurs fierté infantile. Leurs cerveau, leurs sexes, leurs pensées. Leurs indifférence. Tout ça, j'y pense. C'est dans ma tête, c'est ce que j'aime, c'est l'exercice d'espagnol que je devrais être en train de faire. C'est se laisser couler. Encore, encore. Encore et encore. Cette idée de fond, de dérive. D'eau noire qui cache trop de choses. Cette eau visqueuse dans la quelle je m'enfonce.
Le naufrage de la vie.
Saute mouton, ouais, saute moi si tu peux, saute moi si tu l'oses mais saute moi chéri! Devient un méchant toi qui était juste un crétin comme les autres, c'est ce qu'ils sont tous, pas vrai? Ça va te changer hein? Ça va nous changer. Ce soir j'attaque, je mors, je mors la vie a pleine dent. Le sang, la chair, la douleur et la mort, tout ça n'est plus un problème, tu n'es plus un problème. Vous n'êtes plus un problème.
Non, demain, rien ne sera plus un problème mais juste un jour comme les autres, ou tu te lèves ou tu t'habilles, ou tu gerbes a l'idée de manger, ou tu boitilles jusqu'à la salle de bain. Ou tu t'asperges d'une douche trop chaude. Ou l'eau coule sur un corps endormi, un corps figé par le rêve et l'espoir d'une belle journée qui s'envole tout doucement. Tu tires un jean d'une pile de vêtements, tu prends un tshirt et tu pars en chantant. Doucement, car c'est le matin, car il n'y a rien a hurler. Aucune rage a expulser, aucune haine a exprimer. Le calme du matin, le trop plein d'humeur. Le sourire facile. L'annonce d'un enfer délicat et rose. L'enfer du quotidien.
J'aime trop mon enfer pour hurler le matin. Je suis le diable en personne, ou peut-être que non. J'ai étais méchante, alors tu ne sais pas tu ne sais plus, tu ne sais rien. Mais moi j'en sais quoi?
J'aime trop mon enfer pour arrêter de chanter.

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