jeudi 27 décembre 2012

le radiateur de la salle 97.


J'ai bien peur qu'à l'heure qu'il est, les trains ne passent plus. Les lumières ne s'éteignent. Sans faire d'histoire, il l'a suivie, juste parce qu'elle était là et lui aussi. On pourrait la raconter un millier de fois, cette histoire. L'histoire des rails et de la pluie, qui sans jamais aucun bruit, avaient pris la nuit. En otage, c'est certain, cela faisait déjà un tas de nébuleuses, qu'on les distinguait morts. Au fond d'un ciel de marécage. Ça se termine par un oubli, incertain, que l'on serre comme une télécommande.
On entend presque les oiseaux se plaindre de la pluie.
Une patte, et le sang qui palpite, c'est cette mauvaise émission d'un coeur qui vous caresse la joue en pleurant. C'est toujours la même chose, je voudrais être libre, on ne le sera jamais. Comme il est loin, le futur qu'on rejette. Je pourrais le toucher, mais c'est aller trop vite, tu n'es plus là, et la lumière est éteinte. Bientôt j'ai peur, et puis j'arrête de vivre par procuration. Je laisse le temps agir, comme on le fait si bien quand tout le monde dort. Personne ne viendra parce que, le sommeil les tiens et les enferme. On pourrait regarder les étoiles, comme des pauvres cons. Je veux des grands projets, de la beauté, je veux un but, j'en veux plusieurs. Je veux de la splendeur. Je veux des amants et de la dentelle, je veux des seins et des envies.
Il faut vouloir, pour pouvoir mourir d'envie de rien. Je meurs de t'attendre mon amour en fumée. Fuligineux, sous tes portraits de fusains, je voudrais, s'il te plaît, donnes moi des rêves, laisse moi mourir en eux, brise les, et je veux vivre, comme personne, jamais, parce que je suis plus libre qu'eux, tu n'as qu'a venir, je t'attends.
C'est trop vite, seize années, parce que je les ai oubliées. Je ne les vois même pas, il pourrait y en avoir cent.
A l'article de la mort!
Ce sont les rides glacés du futur qui traversent le temps. D'un cancer, car tout nous tue et nous achève. Mais ça n'est qu'un début, il suffit de sortir, d'acheter. De pousser plus loin les portes du super marché qui s'entrouvrent sous vos pas. S'il te plaît, ne me mange pas. Il y a tellement de choses, tellement de bouffetances, je pourrais les avaler, je pourrais juste manger, mais il y a d'autre choses a faire?
Dans un grand fast-food, avec des frites, qui sentent bon comme rien d'autre. Et des sandwich, ceux qu'on croque avec un goût de plein. Le ventre rempli. Qui se gonfle avec la nourriture. Avec le vent qui souffle et passe sous, dedans, dessus votre diaphragme. Et ce petit ventre, ses soupirs qui le remplissent. Plein de caresses imaginaires qui lui murmurent des mensonges au chocolat. Tout va changer ici, on va se marier.

samedi 15 décembre 2012

Y a des filles, comme ça c'est misogyne.

C'est bien plus passionnant en arrière, quand les dialogues sonnent faux. Ne parle pas. Magnifique toi. Merveilleux dans tes mains qui prennent racine. Alors, moi et mes hormones on va t'aimer. Longtemps, du fin fond de notre coeur.
Oh, c'est difficile, de ne rien avoir à dire. Il faut créer des phrases.



Chausson, c'est toi?

lundi 10 décembre 2012

J'ai mal, Bob.

On s'ennuie, quand il fait froid, on oublie. Et on a juste le temps de se compter, partir. Tourner le dos, ou cracher. On pourrait danser pour toujours, je suis toujours là. Je ne pars jamais. Je suis toujours là. C'est répétitif. Il faut respirer, manger, de nouveau respirer. Il faut rencontrer, sourire, arrêter, faire pipi, et puis se doucher, il faut sortir dans la rue. Il faut avoir envie. Se déplacer. Il faut marcher, écrire, il faut encore respirer. Après il faut choisir. Plonger dans l'eau, battre des bras. Il faut en avoir mal. De se tenir debout. S'écrouler. Continuer de respirer. Sourire d'y arriver. Sourire d'aller plus que bien, tout le temps. De temps en temps il faut s'arranger. Alors on pleure, parce que c'est comme ça qu'on fait, quand on est triste. On rit, parce que c'est crade. C'est salé. On rigole jamais assez fort. On a peur de mourir de rire, pour de vrai.
Mais ça serait trop nul.
On prend le temps de respirer, encore. C'est joli. Il y a des écrans et de la peau un peu partout. Contente, heureuse. Puisqu'il en faut peu, il ne faut rien du tout. Avec des disques et des mains, il faut juste penser tout fort. Il faut boire de l'eau de source. Vivre avec un coeur et des poumons, poupette, c'est comme ça que ça marche.

BIM.

dimanche 9 décembre 2012

C'est mon anniversaire.

Mais non, mais non. Ça ce n'est pas de la poésie ma grande, c'est de la publicité. Tu n'as pas mal d'autre chose que de te vendre. Encore, et encore. Tu as mal de vide. Tu ne ressens simplement rien. Car c'est le néant, qui touche et atteint tout les coeurs de cette terre. Mais c'est plutôt difficile de s'imaginer s'en venter. C'est assez compliqué de cerner ces phrases d'auto-complimentation, pleines d'empathie envers soit-même. On raconte comme il est dur d'avoir seize ans. Comme il est dur d'avoir un vagin, de voir les garçon se pavaner, les pantalons plein de zizis, les yeux pleins d'années. On s'empêche, douloureusement. Comme il est malheureux, comme il est dramatique d'être jeune. Bien trop pour se laisser aller, juste assez pour en mourir d'envie. Je pourrais te dévorer, passer mon temps à te chercher, parce que c'est beaucoup plus simple. Et j'aimerais être un animal, mais surtout pas un merle.
Il faut regarder ailleurs, il faut s'oublier un peu et s'attendre. Se rencontrer des milliers de fois. Se haïr, se marier et avoir des enfants. Se séparer, divorcer. Il faudrait mourir. On pourrait crever sans s'être toucher, toi et moi.
Je voudrais t'oublier le temps de me laisser aller. Mais je t'aime un millier de fois trop grand. Alors j'essaie de nous mentir, et tu le sais. Alors j'ai mal et je m'en veux. J'oublie qu'on est plus moches que les autres. Je voudrais te serrer. Je voudrais les serrer dans mes bras. Je suis une adolescente, et je suis accro a plein de chose que les adolescents aiment.
Et je suis folle de mon corps, je suis folle de te plaire.
Et il faudrait résumer, la dureté de la vie. Il faudrait comprendre, essayer de vouloir. Grandir, sans jamais vraiment se décider. Comme il est confortable, insupportable, comme on est laid et pas fini.
J'ai essayé, un million de fois, avant, je n'avais jamais lu, je suis belle, ça ne fera qu'empirer. Tu verras comme tu me voudras et tu m'auras pas. Je pourrais me défendre, on pourrait s'aimer en rêve et pour de faux. Ça fait joli d'être amoureux. C'est plus facile d'imaginer du sexe. C'est compliquer de rêver.
Ça fait mal, j'ai plus faim.
Ça fait mal, tu m'fais mal.
Je pourrais résumer ma situation comme tout à fait normale et blasante.
On s'aime tellement qu'on se déteste. Nous, moi et mon corps. Qu'on se connaît pas tout les deux. Qu'on oublie chacun notre tour a quoi on ressemble. Moi j'oublie qui je suis.
Et qu'est-ce qu'on fait là?

mardi 4 décembre 2012

C'est compliqué, d'expliquer, qu'au fond, on s'en branle. D'à peu près tout sur terre, Maman. Je m'en fou. Je suis juste heureuse et triste. Je réagis ou je m'adapte. En fonction de moi et moi-même, de mes boutons et de mon ventre.

Alors puis-je avoir votre attention, le temps de rigoler, un peu, de s'echauffer.
Détendre toute l'intégralité de son corps, regarder profondemment dans les yeux. Bonjour, j'aime beaucoup vos dents, mais il manque quelque chose. Quel dommage, c'est fabuleux! J'ai justement ce qu'il vous faut.
I'm a sucker all I gotta say.
Bonjour. Comme on s'en doigte, de tes yeux vert, sale conne. Comme personne ne te regarde, mais comme t'es seule! Pleine de rien sur le dos, ça fait mal? A l'aisemment. Comme on aime pas. Ils t'ont dis de ne pas mourir, tu dois tenir le coup. La vie et chouette, ici? On s'amuse bien dans les couloirs de Camus? T'es poilue. Y a du vin, du raisin et des chèvres. Tout doucement, ta vie tourne. En rond.
C'est joli, la gastro.

Chutchut!