lundi 25 février 2013

Dans mes rêves, on vole les roues de mon skate, on me déshabille et je cours.
Il faudrait plus de filles biens dans les écoles, les garçons sont trop gentils. Il faudrait plus de savons dans les lavabos, madame, celui du troisième étage fuit. La télé de la salle d'espagnol ne marche plus.
Il ne faudra rien de plus que ce qu'on a déjà. Je voudrais arrêter d'avoir peur. Je voudrais pouvoir penser à plus tard sans retenir mon souffle. Je voudrais de nouvelles robes, plus de perles et des mots qui tombent du ciel. Je voudrais manger ou ne plus avoir envie, ou être fière de moi. Je voudrais arrêter de parler des heures entières. Mais ça fait peur à Agathe, après elle s'inquiète, vous savez, c'est important qu'elle ne s'inquiète pas. Elle est importante. Vous savez, tout le monde est fatigué, aujourd'hui on ne voit même pas la lune. Parce qu'il fait froid, de ce froid qui consume, je voudrais bien t'écrire une lettre, Madame. Pour te dire, que je vais bien, mais pas trop quand même. Juste pas trop.

Je ne sais plus quoi dire, faire ou penser, parce que j'ai tout perdu, sans doute le froid, sans doute l'hiver. L'hiver qui me congèle, l'hiver qui me fait passer le temps sous une couette imaginaire. Je ne voudrais pas vous vexer, Madame, mais cet hiver la est trop long. Vos garçons ne sourient pas assez, et les yeux ne servent plus qu'à faire joli, d'où je suis.

Mais je suis en colère!

Je reste à la maison pour toujours, je danse avec l'ombre de ces incroyables souvenirs. De ceux qu'on sélectionne. Je danse les frayeurs qui vous échappent en pleine nuit. Je danse les bruits du parquet qui craque sous vos pieds, je suis, la nuit qui vous endors, le bruit qui vous réveille, la crainte qui vous écoute, le sommeil qui s'enfuit. Je suis la nuit vide de sens, je suis le noir que l'on chasse, la peur de l'extérieur. Je reste au chaud, je vous surveille de l'intérieur. Je ne bouge pas, où même vous ne me voyez plus. Puisque vous m'aimez fort, puisque je veille sur vous.
Depuis que je suis toute petite, j'écoutes la même musique, du plus bel album du monde et de Pluton réunis. Personne ne peut faire une chose pareille. Parce que quand j'avais 9 ans j'écoutais déjà la même chose. Et que je ne me lasserais jamais de mon égoisme.
Je me dis que pour en vouloir à quelqu'un, il faut vraiment être très altruiste. La seule personne avec qui j'ai réussi à m'embrouiller plus d'une semaine c'est moi même. Vous savez, moi et tout mes problèmes de fille qui n'en a pas. Moi et mes gros troubles alimentaires de la meuf désespérée qui à fini un paquet d'oréos en douze secondes pour finir quelques minutes plus tard sur la balance en pleurant. Celle qui propose à son chat d'échanger de corps quand elle part à l'école. Un chat svelte et fainéant en même temps. Mais moi quand je lève la tête pour être en colère après d'autres personnes, je tiens le coup... huit secondes? Alors comment font les personnes rancunières? En réalité, il suffit de s'enerver pour réaliser à quel point on peut être égoiste. C'est dingue comme je peux penser à moi.

dimanche 13 janvier 2013

kung fu fighting! hu!

Quand il faisait chaud, là ou tout allait bien. On pouvait tous sauter du toit sans se faire mal.
De ces jours ou il suffisait de respirer. Et si papa est riche, maman te chantais une berceuse. Car quand papa est pauvre il arrête de faire beau ma chérie, il n'y a plus de soleil.
C'est un temps d'été, de ces jours ou l'on ouvre la fenêtre pour sentir l'air et la chaleur. De ces jours ou les motos font le bruit des rues. C'est le temps d'été, celui qui vous caresse. Et si Papa est riche, laisse toi faire poupée, car tout cet amour, il faut bien le mettre quelque part. Et maman peut aller faire des abdos. Nous, on ne voit que le soleil qui brille. Toi et moi, on va aller voir ailleurs, la ou il pleut des cordes. Moi et toi on fera des enfants et des oeufs. Je te promet un temps d'été tout les soirs, et la nuit sans couverture, je te promets de la paix, de l'amour et un ciel bleu. Vas, et tu verras bien ce que tu trouveras.
Et si papa est pauvre, princesse, tant pis pour toi.
Tout le monde se battait pour la paix.
Personne ne t'as vue, chérie.
Je te promets des prises de judo comme jamais.
Tu ne pourras pas pas oublier cette guerre, celle qui nous fait avoir peur de la fin. C'est toujours la même chose, quand le temps se répète. J'étais coincée au milieu avec toi, on s'embrassait a base de citron et de vanille. Je voulais très fort, dans tes bras et encore. J'étais coincée au milieu avec toi. On avait des papas et des idées. On faisait des ronds dans le ciel, tout les deux, on va s'envoler. Je suis coincée contre toi, on s'oubliera pas, parce qu'on peut même pas en partir. Je voudrais me battre pour toujours et puis ne jamais perdre.