mercredi 8 février 2012

Il est une heure du matin, et tant mieux si il y a des fautes d'orthographes. Vous avez le droit de pleurer en silence.

Réveil du matin, visqueux, avec des dents. S'étire, s'étire, jusqu'à toucher le ciel. Et on heurte le lampadaire. L'histoire d'une vie, vie qui commence comme les toutes autres, mal. Mal, d'un joli malheur sans fond. Aller, aller. Un pied devant l'autre. Encore cette différence. Qui laisse les autres sur le cul. Encore ces remarques, qui me foutent très franchement le cul par terre. ''Agathe, mais pourquoi t'as Jiminy Cricket dans ton sac?'' ''Si tu savais..''. Le copain, avec ses dix-huit piges bien calées. Et sa mentalité aussi contradictoire qu'incompréhensiblement belle. Le copain et ces putains de kilomètres entre vous. Le copain, que quand même, il faut l'avouer, beaucoup beaucoup je l'aime. Alors, ce midi, on ne se dispute pas. On prend des photos en chaussettes et en tshirt metallica. On partage du temps avec Chloé, on sort la bobinette à temps de sa poche, et on pioche, on fait des découpages, on enregistre même certains bouts de fils. On parle longtemps, on l'écoute raconter de belles histoires, on s'étonne, parce que la vie est une chose étonnante, voir offusquante, voir belle. Chloé, l'innocence. Puis on fonce, dans un cabinet médical, à l'autre bout de Paris. On rit, on pouffe, de manière ridicule, devant un monsieur, doux, sérieux, on lui parle, mais, avec ses lunettes sur le bout du nez et ses tout petits petits yeux bleus, on ne retiens pas l'éclat de rire. Le monsieur est gentil. Il ne comprend pas d'abord, puis rit avec vous. Et puis, je me dis qu'il est cool le monsieur, de rire. Et il a un joli sourire. Après, ce n'est plus drôle. Toute nue dans une pièce grise et la mâchoire qui tremble. L'envie que Vincent vienne lui dire d'arrêter. La mâchoire qui tremble de plus en plus fort. Vite se rhabiller, vite se rasseoir, vite se faire prescrire une pilule magique. Être rassurée. Peser 50.6 kg, exactement. Pas être assez et gnagnagna, aller voir un autre docteur dans une semaine. Donc rentrer et être heureuse. Enfin voilà. Et puis maman rentre et vous donne une lettre. Et dedans, il y a le CD des Stray Cats. Et j'y pensais plus, mais là, ça m'a fait mal. J'ai senti que ça voulait dire stop. J'ai déchiré la lettre en mille morceaux, j'ai tout mis dans la poubelle, j'ai planquer le CD, j'ai crier "salopard", et ma mère m'a demander. Et je lui ai dit de pas me demander, et quand elle m'a demander si c'était Jeremy, j'ai crier non, et elle a compris. Lui, il m'a encore raconter des salades, il m'a dit qu'il m'appellerais. J'le crois pas, j'le crois plus. Mais je l'aime bien, toujours. Et lui il m'a dit ça: "En vrai, j'ai ptet un peu exagéré ma méchanceté et tout ça la dernière fois.." Agathe me manque, ça fait une dizaine d'heures que je l'ai pas vu. Je crois que je vais laisser le CD caché encore un peu. Je crois que j'ai enfin compris. Enfin, je crois. Manipulable, malléable, tordue. S'il vous plaît. Cachée derrière le rien d'un sentiment, la fragilité d'un début sans fin, d'un faux début, d'une continuité qui n'est pas continuelle. (Non, mais je déconne pas, c'est exactement ça.) Mais qui a tué M. Pleine-Lune? Se coucher, les yeux qui fatigue depuis des heures, les maintenir ouverts, les maintenir, attendre. Attendre de ne plus en pouvoir.

Ne plus en pouvoir,

écrire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.